LES PIERRES REMARQUABLES DE NOS VILLAGES
Dans Corbère les Cabanes
Qu'elle est l'origine de cette intrigante croix fixée sur le pignon de cette ancienne demeure place du village de Corbère les Cabanes ?
Si on apporte quelque crédit au document rédigé par une descendante de la famille Pull, un de ses lointains ancêtres aurait participé aux premières croisades au XIeme siècle . A son retour de terre sainte il fait halte dans l'ile de Malte et repart ''de cette île avec une merveilleuse croix en granit''.
La famille Pull installée depuis longtemps aux Cabanes habitait cette grande maison au centre du village. La croix qui proviendrait de leur ancêtre fut d'abord dressée sur une colonne entre la demeure et le canal qui se trouve derrière. Puis elle fût ensuite placée sur le toit de la maison, mais la foudre la fit tomber sur la terrasse où elle se brisa. C'est la famille Llense, héritière du logis, qui fit restaurer la croix qui''pourra reprendre sa place sur la maison''.
Nous ne savons pas si la croix visible depuis la place du village est celle originale, contée dans la famille Pull, mais l'histoire est trop belle pour ne pas la partager.
Source : archives de la mairie de Corbère les Cabanes
A Corbère, village abandonné
Sur l'église St Pierre, au château, on peut encore distinguer à l'angle gauche de l'édifice, taillée dans le marbre rose la date de ''1598'' qui correspondrait à une évolution de l'église primitive. On sait que l'église primitive, a été remaniée plusieurs fois dés le XIV siècle, notamment à cette période.
Source : revue d'Ille et d'ailleurs N°12
Dans l'actuel village de Corbère
Ces pierres sont visibles dans le muret qui surplombe le torrent de la Coume. Elles se trouvent à droite de l'abri bus face à la mairie. Elles mesurent 37cm par 26cm et 45cm par 20cm.
Sur la première citée on distingue la date de ''1829'' ainsi que quelques lettres peu lisibles. Peut être un ''A'' un ''L'' et un ''I''. On imagine que la date correspond à la construction de ce muret de pierres et cayrous.
La seconde, plus intéressante, porte frappées dans la pierre les inscriptions suivantes :
DEI : ET STI PE
RVS : GALTERII
ORE SVA
EOR :
: ERME
L'origine et la signification de ces cinq lignes ne sont pas parfaitement établies. Elles sont mentionnées dans l'ouvrage de Louis de Bonnefoy ''Epigraphie Roussillonnaise ou recueil des inscriptions du département des P.O.'' publié entre 1856 et 1868. L'auteur, d'après les renseignements recueillis à cette époque, indique que ce fragment pourrait provenir de l'église St Pierre del Bosc et aurait pu appartenir à l'insription commémorative d'une consécration, celle de cette église. Il suggère de compléter l'inscription par : Anno incarnationis dominicoe ...consecrata fuit hoec ecclesia in honorem DEI ET STI PEtri...
Source : Epigraphie Roussillonnaise ou recueil des inscriptions du département des P.O. par L. de Bonnefoy
En parcourant les rues de Corbère, derrière l'ancienne poste se trouve un des derniers '' padris'' ( escalier extérieur ) du village sur lequel est scéllée dans l'angle, une pierre de marbre sur laquelle on distingue les lettres '': IN hO'' .
Sans référence sur l'origine de cette inscription, on peut imaginer que cette pierre peut aussi provenir de l'antique église de St Pierre del Bosc. Ce qui fait pencher vers cette hypothèse, c'est la similitude de la frappe avec la pierre sur le muret de la Coume : hauteur des lettres, points identiques que l'on retrouve sur chacune...
En se rapprochant de la proposition de Louis de Bonnefoy qui suggérait de compléter par ''consecrata fuit hoec ecclesia : IN hOnorem DEI : ET STI PEtri '' on peut adopter cette proposition d'inscription qui se traduirait par '' en l'honneur de Dieu et Saint Pierre''
Cet élégant portail roman, entrée d'une belle et remarquable maison de Corbère située rue de la Tour, porte gravée dans la pierre la date de 1720.
A l'église du village, le portail roman de l'entrée proviendrait de l'église de la Rodona à Ille. Il aurait été acheté par la commune de Corbère pour la réalisation de cette nouvelle église. Ce portail est surmonté par une pierre marquée de la date de construction de l'édifice ''1851''
A noter l'escalier de marbre de l'ancien presbytère et la marche frappée de l'année ''1858'' qui correspond à l'année de sa construction.
Source : revue D'Ille et d'ailleurs N° 12